Le terme positivisme désigne un ensemble de courants qui considère que seules l'analyse et la connaissance des faits vérifiés par l'expérience peuvent expliquer les phénomènes du monde sensible. La certitude en est fournie exclusivement par l'expérience scientifique. Il rejette l'introspection, l'intuition et toute approche métaphysique pour expliquer la connaissance des phénomènes. Le positivisme influencera l'empirisme logique. Il a fortement marqué la plupart des domaines de la pensée occidentale du xixe siècle. Il est associé à une foi parfois presque religieuse dans le progrès scientifique et la formalisation mathématique du réel. Le marxisme est fortement influencé par le positivisme.
Le positivisme dérive principalement de la pensée d'Auguste Comte :


  • au départ, le positivisme scientifique d'Auguste Comte (1798-1857), développé de 1830 à 1845,
  • l'évolution du positivisme d'Auguste Comte vers une forme « religieuse », avec sa « religion » de l'humanité (1847-1857),
  • le positivisme juridique,
  • le positivisme logique fondé dans les années 1920 par le Cercle de Vienne,
  • certains courants du positivisme anglais qui dérivent de l'altruisme comtien,
  • enfin le néopositivisme contemporain.

Même si la plupart des philosophes contemporains considèrent le positivisme comme dépassé1, il n'en reste pas moins qu'un certain esprit positiviste subsiste à travers certaines formes de pensées, et que les structures qu'il a contribué à mettre en place en sont fortement marquées.

source : http://fr.wikipedia.org/wiki/Positivisme

Le positivisme d’Auguste Comte :

  • Chaque branche de connaissance selon Auguste Comte passe par trois états chronologiques, la phase théologique ou fictive, la phase métaphysique ou abstraite et la phase scientifique ou positive. En d’autres termes, les hommes, au cours de leur histoire, avaient eu recours à trois modes de pensée : ils avaient d’abord interprété le monde visible en termes d’intervention divine, en attribuant les causes premières et les fins dernières de la création aux forces surnaturelles ; dans un second stade, en remplaçant la théologie par la philosophie, ils avaient expliqué le comportement en termes abstraits. Le stade positif, le troisième, renonçait à découvrir l’origine ou le but de l’univers et se bornait à étudier les phénomènes observables en les reliant par des lois constantes. Seule la création d’une nouvelle science, qu’il appela d’abord « physique sociale », et ensuite « sociologie », saurait porter remède au désordre ambiant en appliquant les méthodes scientifiques à la politique. Comte disposa les sciences fondamentales selon une échelle hiérarchique en faisant de la sociologie la science suprême.
  • Depuis toujours, il pensait que l’élaboration de la philosophie positive devait déboucher sur un système politique. Dans le Discours sur l’ensemble du positivisme, écrit en 1848, Comte se propose désormais de « systématiser l’existence humaine par la combinaison entre le sentiment, la raison et l’activité ». Si la nouvelle philosophie s’appuie toujours sur la science sociale, elle deviendra plus morale qu’intellectuelle, ce qui suppose de constituer une autorité spirituelle indépendante du pouvoir temporel. Comte introduit alors le programme politique d’une république occidentale dont la devise est « Ordre et Progrès ». La seule force sur laquelle le positivisme peut s’appuyer, c’est le prolétariat. Seuls les prolétaires ont le sens de la réalité, la prédilection pour l’utile et sont susceptibles de comprendre et de sentir la morale réelle qui concerne avant tout les sentiments sociaux. Ainsi, le positivisme doit d’abord réaliser l’alliance fondamentale entre les philosophes et les prolétaires.
  • Mais la grande innovation du positivisme se trouve dans la fondation d’une nouvelle religion, qu’il appela religion de l’Humanité qui se proposait de rassembler l’ensemble des hommes sous le signe de l’amour du prochain.

source : http://www.augustecomte.org/spip.php?rubrique10





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